samedi 28 février 2009

Des magnolias

Si l'on excepte les mimosas, en pleine floraison de jaune, ces magnolias sont les premières fleurs du jardin.
On distingue en arrière plan un pignon qui sera bientôt envahi par une une glycine blanche...
Elle aussi, comme le magnolia, a du être taillée, reprise, et libérée du lierre qui l'envahissait.

Je suis impatient de voir toute cette végétation s'épanouir.
Déjà, les bourgeons poussent


Les travaux continuent à tous les étages.
Les murs de la voute sont en bonne voie, et d'ici la fin de la semaine, nous devrions avoir terminé le badigeon, autrement dit, la finition...



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mercredi 25 février 2009

Mon clavier, enfin !

C'est bon signe : depuis dimanche, j'ai souvent repensé à la teneur de mon prochain "post".
Certaines remarques, en off, m'ont été adressées pour me signifier que l'intérêt de ce blog résidait pour le moment dans le chantier.
On se recentre donc...
Et on retrouve sa maison, on la regarde à nouveau en tachant de ne pas prendre pour habituel et commun, toutes ces menues occupations de la journée, qui touchent, en somme, à sa redéfinition.

Il en va ainsi du contenu des deux premières journées de cette semaine : la reprise du chantier de la voute. Afin de se faciliter la tâche, nous avons décidé, avec Laetitia, de retrouver sa bétonnière, laissée chez une de ses amies, à la campagne, bien loin tout de même. J'en ai profité pour organiser une tournée à la déchetterie, qui était plutôt sur notre route. Un moment que j'appréhende, un des employés me menant la vie un peu dure, au vu des chargements hebdomadaires ou plus que j'effectue avec, à chaque fois, un camion douloureusement chargé. Soit, une bonne dizaine de chargements, et de déchargements ! Je passe les détails du contenu, simplement pour dire que ce n'est pas le plus drôle sur un tel chantier.
Quoi qu'il en soit, nous avons du continuer à faire nos gâchées de mortier à la main, car une des pièces de la bétonnière s'est avérée défaillante. Quel travail !!! J'étais à peine rentré à la maison que je sentais poindre des courbatures, et plusieurs seulement dans le bras. Qu'on se le dise, projeter du mortier à la chaux sur des murs en èspérant que ceux-ci soient bien humidifiés, mais pas trop; en surface seulement car la maçonnerie se doit d'être sèche. A défaut, on se retrouve avec des traces de carbonate, résultat d'une chimie entre la chaux et l'eau, d'après ce que j'ai pu... entendre, mais pas forcément retenir, comme on le voit ;-)
Chaque mur reçoit un traitement différent, en fonction d'une part de l'apparence de sa surface actuelle et de celle qu'on souhaite en résultat, et d'autre part, de sa constitution. Nous avons en particulier ce petit mur qui ferme la voute sur le pignon sud ouest. Visiblement rajouté, il n'est en fait composé que d'un moellon, un simple mélange de terre avec de la pierre ordinaire. Aucun parement, ni d'un coté ni de l'autre, qui vienne soutenir, ce qui constitue habituellement l'intérieur d'un mur. A voir sa fragilité apparaître au fur et à mesure que nous essayions d'oter l'enduit en ciment qui le fermait, nous en avons déduit que c'était justement cet enduit extrêmement rigide, qui le maintenait en place. Et bien, pour le renforcer temporairement, car il sera de toute façon abbatu et remplacé dans un avenir proche, Laetitia à imaginer intégrer du lin dans la première couche de mortier. Déjà, là, c'était spécial. Et la suite est un vrai régal, à commencer par la satisfaction de travailler avec un matériau naturel, dont l'application reprend des gestes portés par de nombreuses générations, qui sont notamment passées par la Haute Flourie.
En ce sens, la voute est sans aucun doute l'un des chantiers emblématiques de la maison. C'est à l'aune de cette filiation que j'apprécie de retrouver les vieux planchers, usés, rapiécés pour certains, de guingois même, trouveront certains. Et les cloisons en bois...

A tout moment, d'ailleurs, c'est un élément que l'on retrouve : le bois !
Ce qui nous amène directement avec l'autre sujet de la maison : son jardin. A force d'y travailler, on commence aussi à s'y intéresser, et même à s'émerveiller de ses richesses. On m' a aidé, bien sur. Nos sympathiques compagnons du dimanche, d'abord et bien sur, qui me transmettent la joie de prendre soin de son jardin, et l'expérience qui va avec : précieux. C'est en leur compagnie que j'ai découvert cet espace, et j'ai pu le circonvenir encore mieux en en faisant le tour avec des élageurs. Des personnes à chaque fois très agréables, comme s'ils recevaient quelque chose des arbres, avec lesquels ils sont en contact quotidien. Aucun arbre sauf quelques hésitations, ne résiste à une définition. Un arbre à une origine, souvent importée : cèdre du liban, cèdre de l'himalaya, ginko biloba; un arbre à une floraison, à une écorce, une longévité, une vivacité, et tant d'autres épithètes qui vont entrer dans des choix parfois difficiles. Compte tenu de la densité et de la multiplicité des essences (liquidambar, cuprésus, tilleul, hibiscus, épicés, pins noirs, boulots, platane, ...) Notre saule, magnifique, impose par sa prestance et donne volontiers son identité à ce jardin. Il méritait à ce titre une mention à part.
Comme de nos fruitiers : poiriers, cerisiers, pêchers de vigne, noyers, arbousiers, qui renvoient au plaisir de goûter au fruit lorsqu'il tombe à peine de l'arbre...
Vivement le printemps, dont ces belles journées sont comme un avant-goût...

Il y a tant encore à faire...


P.S. l'agencement et la peinture sont désormais en rythme de croisière; l'étape de reconfiguration est pleinement en route. Je suis déjà impatient, même si je sais pertinemment que la première grosse tranche de chantier est loin d'être terminée.

dimanche 22 février 2009

BATITRAD

C'est le nom de l'entreprise de mon ami Berthier
C'est le compagnon de Céline, qui nous suit sur le chantier au poste de menuisier

Après les quelques visites de chantier qu'il a faite, il était temps que je lui adresse aussi des remerciements pour ses conseils avisés, signe d'un connaisseur expérimenté de la rénovation et de l'agencement, y compris des vieilles maisons comme la Haute Flourie, puisqu'il habite une belle et vieille demeure de la région : la Motte Jean !

Depuis une semaine deux de ses relations sont arrivées sur le chantier pour le placo, et je dois reconnaître que leur efficacité ne sera pas pour rien dans le respect de nos délais...
... si on y arrive, inch Allah !

Donc, si vous avez besoin d'un travail de rénovation en second oeuvre, n'hésitez pas à vous adresser à Batitrad !

Dimanche, c'est jardinage !

Spéciale dédicace à Maurice

Et aujourd'hui, il convient de remercier l'ensemble des participants pour leur active participation, pour leur présence, pour la bonne humeur, et pour le repas que nous prîmes sur une table amenée sur la pelouse...

Ainsi pour Frédéric, Clotilde, et leurs enfants, Robin, Victoire et Joséphine; venus de la Celle Saint Cloud pour un gros coup de jardinage
Ainsi pour Jérôme, venu de Paris
et les malouins, déjà fidèles
Ainsi pour Matthieu, Valérie et Camille
Ainsi pour Erwan, Florence, accompagnés de Laure et de Maud
Ainsi pour Benoît, notre vétérinaire préféré et néanmoins ami
Pour nos enfants Edgar, Théodore et Hortense dont la bonne humeur ne s'est pas démentie
Un grand merci aussi pour Maud et Maurice-Pierre (qui nous a beaucoup manqué aujourd'hui, car il est devenu l'un des piliers du chantier)

Bref, un énorme merci
Il reste bien sur à faire, mais on y voit beaucoup plus clair. Tous les arbres ont été nettoyés du lierre qui les recouvrait; les rosiers et autres arbustes, comme l'arbousier, taillés... des souches ont été coupées à ras, une bonne portion du mur d'enceinte a enfin été libérée de la masse de lierre qui l'emprisonnait...
Toutes ces masses de végétaux ont brulé dans un feu qui a rougi pendant deux jours en continu
On en est même arrivé à éclaircir certaines bordures et quelques massifs, si bien que du haut en bas, tout est propre.

A venir, les photos de cette belle journée...

vendredi 20 février 2009

Un air de printemps

J'ai simplement passé la journée en chemise.
Pour la première fois depuis cet automne, sans doute, nous avons ressenti la chaleur des rayons du soleil
Cette semaine, en parcourant le jardin avec un paysagiste qui s'extasiait devant la variété des essences, je réalisai la proximité du printemps par la présence déjà affirmée des bourgeons sur les arbres. Nous ne sommes pourtant qu'en février ! en plein hiver; mais déjà, la nature pousse, manifeste son désir d'éclore...

Bref, un jour ou l'on passe son temps à se dire qu'on est dimanche
Que la vie est belle !

Bientôt, le soleil donnera enfin à plein sur la terrasse et favorisera l'évaporation de l'eau...

mercredi 18 février 2009

Qu'est ce qui se passe en ce moment ?

L'Allemagne est prête à nationaliser certain établissement bancaire
Paris se fait critiquer par Berlin et Bruxelles pour l'ampleur de ses déficites
Pourtant, le montant de son plan de relance n'est que de 0.7 % du PIB alors qu'il approche ou dépasse les 2 % pour la plupart des pays, dont les plus grands...
A quoi tient l'idée européenne pendant ces temps de doute, de manque de confiance
Qu'avons-nous fait, que faisons-nous de l'idéal de coopération que des personnes comme Jean Monet, ont insufflé à la sortie de la guerre ? le foisonnement créatif, l'espoir et l'envie ont servi de terreau à cette génération, qui ne voulait plus revoir la souffrance de la guerre.
Dans l'esprit de tout un chacun, je serais prêt à le soutenir, l'Europe n'est pas un idéal politique
Alors que c'est le seul horizon, dans ce monde mélangé, changeant, multiple, qui peut permettre à notre identité collective de s'épanouir.
L'entreprise de Nicolas Sarkozy qui nous semble confondre la réforme (ou le "réformisme") de l'état, afin d'en faire un état moderne et adapté au monde contemporain, avec sa mise sous contrôle, est pathétique.
Et l'on ne puit dire que les autres nations de notre Union, montrent mieux l'exemple. C'est en est risible !
"Tout ça pour ça !" doivent se dire les fondateurs de la CECA
Toute cette énergie que nous avons donnée pour créer une communauté d'actions et de décisions avec nos voisins, sur le fondement que la coopération et la paix valent mieux que tout pour se guider...

Mais le grand Oncle Sam, qui a si bien su veiller sur nous depuis un siècle pratiquement, donne des signes de faiblesse. Jamais la confiance dans son énergie, justement, et sa volonté de puissance n'a été aussi vascillante; car peut-être n'y a-t-on jamais mis autant d'espoir ?
Des forces nouvelles émergent, dévoilant des lieux de rayonnement culturel, économique et politique qui forcent le questionnement; normalement veux-je dire. Il n'est pas si évident pour le citoyen et le représentant du Peuple d'accepter l'idée de réformer sa vision du monde et de la marche des choses.
C'est trop souvent qu'on l'entend comme une menace, même voilée sous l'hypocrite dénommination de "défi", alors qu'il ne s'agit simplement que d'un fait.

On me relatait récemment que tel pays pourrait autoriser la transformation des spermatozoïdes en ovules, ce qui permettrait à deux homosexuels de donner naissance à un enfant que l'on doit qualifier de (scientifiquement) naturel. Cela même n'est pas choquant. Ce type de perspectives doit être intégré à toute forme de pensée politique aujourd'hui. L'organisation de la cité et la mise en forme de la culture contemporaine peut générer à terme l'avènement d'une espèce humaine au modèle unique. On va même plus loin que Joe Haldeman, dans la "Guerre Eternelle", qui envisage quand même la persistance d'une différence sexuée entre deux êtres.
William Mandella, le héros, renoncera à la perfection de l'unique pour l'imperfection de sa liberté, la certitude contre le doute...

Un autre débat, sur lequel nous reviendrons avec TAZ.

Encore une journée de marteau-piqueur. La façade extérieure de la voute est magnifique. J'ai retrouvé deus pierre taillée dans le mur, qui, percées en leur milieu, permettait la mise en place d'une gouttière dans le mur. Splendide !

mardi 17 février 2009

Objectif lune !

Le chantier de la voute





Les visites se succèdent, et, malgré des conditions de visite pour le moins précaires, les impressions qui en ressortent sont toujours bonnes. Bien sur, les commentaires les plus fréquents portent sur l'énormité du chantier. Mais nous sommes surtout heureux de constater que le charme de la maison opère. A force d'y travailler, on ne la voit plus "que" comme un chantier, en oubliant toutes les émotions qu'on a pu façonner en la côtoyant lors de nos premières visites. Alors même que son histoire m'a préoccupée et que je pensai initialement à la relater dans ces pages, force m'est de constater qu'à rentrer fourbu le soir, je n'ai pas le courage de m'élancer dans des textes qui ne me seraient pas... faciles !

Déjà six semaines écoulées; pour un déménagement que j'envisage toujours de réaliser début mars.

Les différents postes avancent de concert : plomberie, agencement, peinture, menuiserie, démolition, jardinage, et maçonnerie. Ce dernier dossier m'intéresse particulièrement car il concerne depuis deux semaines la restauration de la voute. Après les premiers travaux d'assainissement, il convenait de prendre à bras le corps le sablage intérieur, afin de mettre à nu les supports. Les quelques jours de beaux temps que nous venons d'avoir m'incitaient à ne pas trop retarder l'opération, par crainte de la prochaine dépression qui empêcherait que nous menions le travail à son terme. Nous décidâmes donc ce matin de nous y lancer. Nous étions à l'ouverture du magasin pour y louer un compresseur de chantier (c'est à dire un gros moteur diesel), la sableuse, une vingtaine de sacs de sable (nous n'en utiliserons qu'une dizaine finalement) ainsi que tous les accessoires : flexibles de raccordement pour l'air comprimé, la lance avec sa buse, le casque et son tuyau pour l'approvisionnement d'air... Autant dire que nous n'avions pas trop de deux véhicules pour charger et tracter tout cela. Passons les détails pour en arriver à la conclusion : le support est maintenant sain. Nous avons une vision claire des lieux encore humides et Lætitia sait ce qui lui reste à faire. J'ai hâte que nous en finissions avec la réfection des maçonneries extérieures pour en arriver à la confection et la mise en place de l'enduit à la chaux sur les murs.





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dimanche 15 février 2009

Un caractère marin !




Comme c'est lui qui prend les photos, habituellement, je n'ai pas eu l'honneur de présenter Marckau, notre pirate au grand cœur, cruciverbiste émérite, cameraman de métier, marin au naturel, en rêve et en vocation.
Avant que nous ne travaillons ensemble à la Flourie, Marc a d'abord et avant tout enrichi certains vernissages par ses mixes de vidéo. Je voulais en mettre en ligne, mais il va falloir patienter : il s'agit de collectors à apprécier à leur juste valeur, puisque c'est aussi Séverine qui est en train de peindre sur l'extrait que je veux monter.
D'ailleurs, Marc ne se sépare jamais de son ipod, même quand je lui inflige une nouvelle portion de plancher à éclaircir du ciment et de la colle qui le recouvrent.

Ceux qui connaissent un peu l'histoire de ces vieilles maisons du pays de Saint Malo, et des Malouinières en particulier, n'apprendront rien quand je rappelle que tout ce qui à trait au bois dans leur construction était réalisé par des charpentiers de marine; et le plus souvent, avec du bois récupéré sur des bateaux démantelés. Sans doute mon propos demande-t-il à être confirmé et précisé. Toujours est-il que ce n'est pas sans émotion que nous avons découvert au gré de nos démolitions et mises à nu diverses des témoignages de cet artisanat bien particulier. Peut-être pourrions-nous nous lancer dans la rédaction d'un chapitre restituant l'ambiance de l'Anse du Troctin, au XVIIème et au XVIIIème, alors que plusieurs chantiers navals l'occupaient. On y construisait des Goëlettes, d'où le nom de Goëletterie donné aujourd'hui au quartier qui borde le fond de l'anse. L'un des patrons de ses chantiers fait partie des propriétaires de la Haute Flourie, courant XIXème.
On imagine un peu l'ambiance de cette campagne cernée par quelques domaines autour desquels sont massés quelques habitations, où cohabitent les habitants qui oeuvrent qui dans ces quelques grandes maisons, qui dans les exploitations de tabac, qui dans ces chantiers navals. C'est la campagne, le long de la Rance, et jusqu'à l'actuelle place de la Roulais, on est dans les champs. Hervé, qui habite cette maison bien particulière avec ses frises au Mouchoir Vert, me disait justement que lorsqu'elle fut construite début XXème, elle était en plein campagne...

Bref, ce serait un chouette récit.

Cependant, je ne m'y lancerais pas ces temps-ci; trop occupé sans doute par d'autres préoccupations. Malgré la séduction et le charme de l'idée, je préférerais presque poursuivre ma petite description de ce qui s'y passe aujourd'hui. Et je me dois de noter que le hasard des circonstances et des rencontres a rassemblé sur le chantier pratiquement que des personnes qui ont pour point commun : le bateau !

A commencer par Céline, dicrète et charmante, qui intervient en tant que menuisier. Elle rapièce les planchers parfois trop usés. Elle est née dans un chantier naval Céline, et si ses amours ne l'avaient pas emmenée dans les terres, vers la Motte Jean, auprès de notre entrepreneur "roico" préféré, elle y serait sans doute encore.

Jean-Charles n'a cotoyé la Flourie que pour prendre des cotes, mais il arrivera bientôt avec les nouvelles rambardes et gardes corps qui vont habiller la terrasse. C'est sans doute plus de 20 ans passés dans les gros chantiers navals de Saint Malo en tant que chaudronnier. Un métier qui se perd, selon lui, et qui n'est plus présent, en tout cas, que dans deux ou trois gros chantiers en France. Donc il faut se recycler...

Laetitia n'a pas toujours manié que truelles, couteaux et spalters. Pendant longtemps, son métier, elle l'exerça sur des habitables, à accompagner des stagiaires pour des croisières plus ou moins longues. Son premier bateau, elle le construisit avec son homme... La conversion, fruit d'une décision, fut quand même déchirante, et son coeur pleure toujours un peu lorsque qu'elle s'approche de trop près d'uhn beau voilier.

Même si ce n'est pas lui qui tire les fils, Gilles s'occupe de l'électricité. Une vocation tardive aussi pour ce patron, qui a pu, grâce à cela, rester vivre à Saint Malo et régater la plupart de ses week-ends... Le temps que je fasse une manoeuvre avec l'Intrépide, il a l'occasion d'en faire dix avec le sien et de faire le tour de mon bateau en se roulant une cigarette, si l'envie lui en prend... C'est quand même, entre autres (il m'en voudra peut-être de faire allusion à ça,mais qu'importe !) l'expérience d'une mini-transat en Muscadet; à ceux qui peuvent y être sensibles....

Je ne pourrais pas non plus résumer la relation à la mer de Marc en quelques mots. Elle est riche de beaucoup de bateaux, d'expériences multiples, toujours généreuses.

On a aussi un pur Malouin, avec un grand "M" : l'autre Gilles, celui avec qui je travaille sur tous mes chantiers. Fièrement indépendant, philosophe cultivé, avec son caractère qui nécessite un réel apprentissage. Lui ne navigue pas, mais il des difficultés à accepter un chantier en dehors de sa ville...

Alors ? c'est une bonne chose pour la Flourie que toutes ses personnes là, avec ce point commun, se retrouvent à travailler ensemble. Je sens qu'elle redresse la tête, qu'elle est contente. Je plaisante, mais pas tant que ça.
Je la personnifie de plus en plus, cette maison, et j'ai très envie de lui faire du bien.

Séverine aussi qui cuisine sa propre peinture, sur la base de recettes nordiques, si j'ai bien compris...





Mais il est temps de partir : aujourd'hui, c'est jardinage. Les enfants rentrent, en plus, et je dois aller lancer le BBQ...





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samedi 14 février 2009

4 minutes !

C'est le temps que Séverine m'accorde avant de partir à la maison pour que j'écrive ce petit mot.
4 minutes, Vier Minuten, c'est surtout le titre d'un film excellent. Le très long plan séquence de l'intro est magistral : si l'on a la chance de pouvoir mettre le son, on profite d'une entrée assez violente. Cette intro m'a fait penser à celle de Inside Man de Spike Lee, géniale aussi.

On reste sur le choc des 4 dernières minutes du film, en se demandant ou l'on peut récupérer la bande de ce qu'on entend. Ahurrissant ! La jeune actrice est très convaincante. Une sorte de Naomi Watts allemande...

Mes 4 mn sont écoulées.

Je reviens ce soir pour parler de l'âme maritime de la maison...
Il y a dire, et à montrer.
Pour le moment, je cours apprécier l'intérieur chauffé depuis hier soir, et la déhumidification de la voute.

mercredi 11 février 2009

Slate, enfin en français !

Slate.com est depuis 1996 magazine en ligne de référence.
Quelques journalistes et personnalités (Colombani, Attali, Leboucher, etc...) se sont associés pour présenter une version française. Outre certaines traductions, on trouvera donc des analyses et un regard assee étayé sur l'actualité et quelques dossiers.
A consulter donc pour les amateurs de presse on-line : slate.fr


mardi 10 février 2009

No country for old men ?

Suis-je un vieil homme ?
Comme celui décrit par Cormac mac Carthy, et repris par les frères Cohen dans le titre éponyme ?
Celui qui se demande s'il doit renoncer à être dans la vie quotidienne de sa cité car ce qu'il y voit le dépasse par la violence et l'apparente absence de valeurs qui y règne...
Enfant de la crise, abreuvé par le dogme de la social démocratie et du libéralisme, j'ai du me résigner à la fin des utopies. La chute du mur signifia la "fin du politique" avant que les islamistes radicaux lance leurs cris vengeurs à l'encontre d'un mon inique. D'un autre coté, l'admission des ploutocraties chinoises ou russes dans le sein d'institutions censées représenter les économies dominées par les valeurs humanistes jetait les masques d'une sorte de mascarade : l'argent est le seul et unique dieu !

L'un des dialogues qui illustre le mieux, pourtant, l'idée du film, rassemble le père et le fils (Tommy Lee Jones). Le père lui raconte une histoire ou le vieil oncle vit ce moment où il se sent dépassé, comme si ce n'était qu'un éternel recommencement, une période de la vie pendant laquelle on sort de la réalité...
Quid novi sub sole ???

La crise que nous traversons va-t-elle renverser les rôles et remettre au goût du jour, dans la conscience de nos enfants, la pensée politique ? existe-t-il un espace de réflexion dans la cité qui permette d'imaginer une humanité plus juste et moins violente pour demain ?

No country for old men ??


Il existe pourtant des rebelles, pour qui la nouveauté n'est pas synonyme de mieux. Je le note en passant, car je me reconnais pour partie dans leur démarche : je fais allusion aux créateurs de The Chap ! un magazine de mode ou les modèles seraient Blake et Mortimer, les héros d'Agatha Christie ou peut-être ceux d'Henry James... Forcément anglais, pays ou les traditions et les vieilles choses suscitent le respect : il n'est qu'à voir le défilé de vieilles automobiles qui viennent faire un tour sur le continent aux beaux jours. Pas une seule française (la prime à la casse ne date pas d'aujourd'hui : on a toujours systématiquement ringardiser l'ancien) ! Ces voitures sont forcément inconfortables, lentes et polluantes, mais classes. Beaucoup plus en tout cas que les ordinateurs en plastique moulé sur quatre roues, qui s'apparentent quasiment à du consommable.

Nous, on a choisi la 2 CV et on rigole bien !


lundi 9 février 2009

Avis de tempête !


Olivier doit être au Marin, savourant des p'tits punchs pour fêter son arrivée. Bravo !!!!!
Une transat en double avec un vent portant qui assure le spi lourd pendant une bonne partie de la route à plus de 10 nœuds. Plutôt sympa, non ??

Aujourd'hui, pour nous, c'est tempête. C'est bon ! Un bon vent de sud ouest, chaud : il faisait bien meilleur dehors que dasn la maison. Cela dit, on a pas eu le temps d'avoir froid...

Lætitiaa fini le mur de la chambre d'Edgar. Après avoir décrouter les joints et repris les ébras, elle a envoyer un mortier de chaux puis brosser le tout pour mettre à nu les pierres. Aujourd'hui, c'était la deuxième passe et pour finir le badigeon... C'est beau. Edgar a de la chance.


ce matin ...





Ce soir !





Comme les enfants sont en vacances, nous en profitons pour faire des nocturnes avec Séverine. Dans la mesure ou plusieurs pièces n'ont pas l'électricité, j'ai du lacher mon chantier placo et me suis adonner au décapage de l'escalier. Fastidieux, et presqu'éprouvant : la colle et le réagréage réalisé à la pate à bois s'enlèvent assez bien avec le décapeur thermique. Cependant, outre que cela prend beaucoup de temps (3 marches en deux heures), il faut supporter les odeurs qui sont, il faut le dire, fort désagréables...

A suivre !





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samedi 7 février 2009

Semaine 5...

Saint Malo Beach - samedi soir,





La semaine se termine, et à nouveau, ce dimanche sera off. Nous expatrions les enfants en Normandie pour la semaine, donc pas de jardinage. Cela dit, les conditions météo ne s'y prêtent pas non plus.

Un petit bilan s'impose.
Cinq semaines, c'est peu au regard de l'équipe présente sur le chantier, mais c'est aussi beaucoup dans le planning que nous nous sommes fixés : nous avons toujours comme objectif de déménager début mars et d'ouvrir "les" premières chambres pour les vacances de Pâques.

La fine équipe au déjeuner, de plus en plus copieux !


A ce jour, on peu tirer un trait sur la démolition. Toutes les salles d'eau sont claires, et Gilles a déjà commencé la plomberie sur les deux premières (chambre 1 et 2, ou respectivement "green smoke/vert anis" et "rouge/gris"). Cependant, j'ai demandé un ultime service à Marckau : faire tomber le plafond de notre chambre (ancienne salle de bains) afin de créer une isolation acoustique corecte avec la petite chambre de la tour, juste au dessus. Bien m'en a pris : nous avons découvert une mérule à l'aplomb d'une fuite provenant du toit. J'étais déjà conscient de la nécessité qu'il y avait à refaire la toiture de la tour, mais nous avons du ajouter à cela un caractère d'urgence.

Une fois encore, j'ai du faire appel à Erwan, Diagnostic Immobilier, qui s'est gentiment déplacé pour faire le point. Nous avons trouvé le champignon, que j'ai enlevé. L'infection doit être récente, car elle est bien circonscrite, et nous ne devrions pas avoir de difficulté à traiter le problème.

L'aspect positif, c'est la structure du solivage, qui soutient le plancher supérieur. Celui-ci est malheureusement recouvert d'une couche de contreplaqué, que, pour différentes raisons, je n'enlèverais pas dans l'immédiat. Avec Marckau, nous nous sommes extasiés sur ces vieilles poutres, et surtout, sur les membrures de bateau qui fournissent les solives intermédiaires. Le job, maintenant, c'est de monter un faux plafond isolant isolant, qui ne dépasse pas 10 cm d'épaisseur, de manière à conserver les plus grosses solives apparentes....



Avec l'arrivée imminente de Gilles, il importait de se polariser sur les radiateurs : décapage pour deux d'entre eux et peinture pour tous : Séverine s'est mise en action et en deux jours, les 6 radiateurs sont faits. Et si tout se passe bien, nous remettons le circuit en route la semaine prochaine. Les 700 litres de fioul dont je viens d'être livré vont nous permettre de bien chauffer la maison d'ici la fin du mois d'avril.



Entre deux enduits à la chaux, Laetitia s'est lancé sur le chantier de la voute. Il était temps !
La pièce est vraiment intéressante et le rendu conforme à nos attentes. Cependant, nous devons faire face à des infiltrations anciennes : les murs sont imprégnés d'humidité, et c'est peu dire... Après avoir décrouter les marches de l'escalier, j'ai posé un rempart dérisoire contre la pluie. Et j'ai passé une journée sur le marteau piqueur pour dénuder une portion de mur afin que celui-ci commence à respirer : de 3 à 6 cm d'enduit ciment !
Déjà, l'aspect extérieur de la voute s'en ressent, et après avoir enfin trouver un chaudronnier, nous pouvosn lancer le chantier de la rambarde, qui restituera un équilibre visuel et esthétique indispensable à cette partie de la maison.
A suivre...



Enfin, de manière à ce que les électriciens puissent intervenir la semaine prochaine, j'ai enfin terminé la mise en place des rails pour le placo et les faux plafonds dans nos chambres. Une bonne chose de faite. La semaine prochaine, on approvisionne le chantier en plaques...


Xavier, le trotteur global !



Xavier, l'un de nos amis qui passe son temps à parcourir l'Asie depuis quelques années, vient de recevoir les honneurs de Libé, pour la deuxième fois.
Son blog est à nouveau mentionné.
Je vous invite à découvrir ses photos de gitanes, avant de pouvoir les apprécier en vrai, lors d'une expo à la maison, sans doute avant la fin de l'année.
Je suis particulièrement époustouflé par l'intimité qu'il a su créer avec ses hommes et femmes, mais surtout les femmes.
La relation qui s'est nouée avec lui, et que nous ressentons au travers des regards qu'elles adressent à l'objectif, me rendent simplement jaloux.
Il faut du temps, du désintérêt, de la persévérance, et une vrai faculté à accepter sa solitude et à saisir l'opportunité des rencontres qui se présentent au hasard de la route.

Vivement que nous l'ayons pour nous à la Haute Flourie. En plus des photos, ce sera l'occasion pour lui de nous raconter en long, en large, et en travers, ce grand voyage hivernal...

A bientôt Xavier.

http://voyages.liberation.fr/



lundi 2 février 2009

Avant et maintenant, avant d'avoir l'après...

On a déjà parlé de la voute. L'une de mes appréhension concernait ce morceau de mur que l'on distingue à gauche, au fond. Il était impératif de le supprimer. Cependant, j'appréhendais de devoir positionner un linteau, si ce mur était considéré comme porteur. Finalement, après avoir trouvé des étais, gentiment prêtés par Vincent ce midi, nous avons pu nous attaquer au sujet.
Et je suis vraiment content



La poussière encombre encore la pièce, mais on la sent quand même plus dégagée, n'est-ce pas ?
Car l'angle de vue est le même


dimanche 1 février 2009

Sur plusieurs fronts

Ce soir, mise en ligne de la première page du site web : www.haute-flourie.com; un commencement... histoire d'immerger le nom de domaine dans la toile, "in the net"
Petit retour sur les avancées de la semaine passée

Séverine et Laetitia ont pris de l'avance : toute la cage d'escalier a été reprise à la chaux. Un badigeon épaissi a permis de gommer effciacement le crépis qui couvrait auparavnt les murs. Cela dit, la température et le taux d'humidité ambiant rendent le séchage particulièrement lent, ce qui n'est pas particulièrement indiqué. Le rendu est néanmoins déjà intéressant, et les teintes, qui seront mises en valeur par la couleur de l'escalier, de la rampe et d'autres touches éparses, apporteront une douceur du meilleur effet...



Les semaines se suivent et l'on ouvre progressivement différentes tranches du chantier : plus de 11 pièces sans compter l'extérieur et l'atelier ! ça nous laisse de quoi faire. Cette semaine, c'était le tour de la voute. Cette pièce doit accueillir les petits déjeuners. Son dallage et son plafond vouté en font un endroit à part dans la maison, qui devait autrefois servir de cave, probablement. La percée d'une ouverture à partir du salon des invités permettra d'y accéder directement. Ce sera aussi le moyen, en dehors de la terrasse, d'arriver au jardin coté sud-ouest, si agréable dans l'après-midi.
En attandant, c'est au burineur que nous décroutons les murs sous l'autorité avisée de Laetitia. L'humidité qui y réside implique une révision complète de la maçonnerie extérieure. Et il est fort probable que je doive précipité le décroutage des murs extérieurs, afin de les laisser enfin respirer. Quelle folie a emporté les maçons pour que de manière systématique, ils se soient employés à enduire tous les murs de ciment, empêchant l'humidité d'en sortir ????
Après consultation de quelques experts, dont notre ami et néanmoins architecte de son état, Christophe BACHMANN, je suis soulagé d'obtenir la confirmation que je vais bien pouvoir casser un mur de séparation qui contrariait mes plans. La pièce va pouvoir s'ouvrir complètement et le volume respirer. Tout cela sans besoin de poser un linteau qui eut été du plus mauvais effet.


Pour finir la semaine, je me suis enfin atteler à une tâche plus satisfaisante que la démolition : la mise en place des rails pour fixer les cloisons de placoplatre. Un vrai jeu de mécano, qui n'est pas sans rappeler au petit garçon que j'ai été, les joies du légo. Sauf que les briques de légo sont toujours d'aplomb et ne doivent pas jongler avec des sols abimés par les ages, et dont le niveau laisse sérieusement à désirer. N'empêche, avec un peu de bonheur, ça devrait marcher...
Après le burineur, le placiste sort son matériel : la visseuse, compagnon de tous les instants, la cisaille a ferraille, la pince à clipser les montants aux rails, les visses à placo qui ont la merveilleuse propriété de pénétrer la ferraille, et l'INDISPENSABLE fil à plomb. On ne peut pas compter sur un niveau; la bulle laisse passer des faux aplombs de plusieurs millimètres, qui deviennent particulièrement facheux sur des hauteurs de presque trois mètres.





Aujourd'hui, c'était la pause.
Petite promenade sur le sillon; l'air est glacial
Et on trouve encore des furieux pour aller se mettre à l'eau : les kitesurfers !
Le char à voile est vraiment plus tentant en ce moment...




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